Pour vous ,
un petit retour d'expérience en Touraine
qui s'est déroulé en Septembre 2016 :
Comme le dit la formule : il n'est jamais trop tard pour bien faire ...
En effet les targettes, présent au moment dans la ville avaient participés à un bas fourneau à la forteresse de Montbazon .
Bonne lecture à toutes et tous .
Merci à l'équipe d'itinérants de nous avoir transmis leurs écris ...
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| ® site de la forteresse de Montbazon |
Un bas fourneau à Montbazon
Par la corporation itinérante de Tours
2016 – 2017
Qu’est-ce qu’un bas fourneau ?
Le bas fourneau est une cheminée construite principalement en briques, réfractaires ou normales, et d’argile. Il consiste à faire chauffer le minerai de fer ou de petites chutes de métaux à une température proche de la fusion afin de créer un amalgame appelé loupe ou encore massiot.
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
Bas fourneau fabriqué pour l’occasion
Comment cela fonctionne-t-il ?
Tout d'abord il faut commencer par concasser du charbon de bois. (Voir vidéo n°1)
Ensuite, pour démarrer le bas fourneau, il faut allumer un feu à l’aide de petit bois (comme du bois de palette) ou un autre combustible qui prend facilement. D'autre part, selon la matière première utilisée :
- On parle d’un bas fourneau si l’on utilise du minerai de fer
- Ou d’une réduction direct, aussi appelé grappage par bas fourneau, si l’on utilise de petites chutes de fer et d’acier (les dimensions n'excédant pas une largeur de 20 mm et une longueur de 40 mm, pour un bas fourneau de cette taille ci).
Une fois ce feu de bois bien attisé de façon régulière, et cela est IMPÉRATIF afin de ne pas faire retomber la température au cœur du foyer (atteignant 1000 à 1200 degrés Celsius), on commence à faire le mélange de charbon et d'acier/fer dans la cheminée de la manière suivante : deux couches de charbon (à l’équivalence de deux pelles) puis deux couches d’acier/fer (à l’équivalence de deux grosses poignées).
Faites monter l’ensemble jusqu’au sommet de la cheminée, il ne faut jamais arrêter d’attiser les flammes à l’aide du soufflet. Les ferrons doivent optimiser l'arrivée d'air au maximum en orientant ce soufflet dans la tuyère.
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
Afin de pouvoir continuer d’alimenter la cheminée, faites descendre le tout en piquant l’intérieur du conduit à l’aide d’une tige métallique.
Lorsque que la réaction commencera à se faire vous pourrez alors observer, à l’aide de lunettes de protection, l’acier tomber et s'amalgamer sous une forme de patte malléable dans la cavité qui se trouve sous la tuyère.
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
Durant plusieurs heures vous devrez répéter les mêmes étapes, en faisant bien attention à ne pas boucher la tuyère, à garder le rythme du soufflet et de ne pas vous trompez dans les dosages d’acier/fer et de charbon.
Pour notre part, au bout de cinq heures d’alimentation et de tour de bras au soufflet, la loupe apparaissait enfin par la tuyère. Nous avons donc attendu que la cheminée finisse de se vider pour entreprendre l’ouverture du bas fourneau.
Qu’est-ce que la loupe ?
Il s'agit tout simplement du résultat des ces heures de travail, c’est la masse d’acier, de fer et de scories (impuretés liées au charbon de bois) qui va ressortir du bas fourneau afin d’être forgée en lopin. On l’appel aussi le massiot.
Lorsque l’on ouvre le bas fourneau, il faut refroidir le charbon afin de pouvoir sortir la loupe, puis ensuite bénéficier de sa chaleur pour doucement commencer à la forger.
Petite vidéo explicative ! (Vidéo n°2)
Par la suite, si vous n'avez pas de forge assez puissante pour affiner le Massiot, il vous suffit de décapiter votre bas fourneau pour en faire une forge improvisée. Cette étape permet de séparer au maximum le fer et l’acier des scories. Elle permet aussi de compacter le fer et de le souder.
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
Vous pourrez ensuite mettre votre massiot au feu pour continuer à l’affiner en lopin.
NOTA : les Vidéos n°1/2/3/4/5 n'ont pu être insérer dans ce document et la rédaction s'en excuse.
A la fin de la journée nous avons pu récupérer une loupe brute de réduction conservée pour l 'occasion, et un lopin affiné. Le tout pour 150 litres de charbon de bois, approximativement 8 à 10 kilos de chutes d' acier doux et une quarantaine d'heures de travail estimées de la construction du four jusqu'à l'affinage. Le rendement est estimé pour l'instant à un lopin de 7 kilos.
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
Historique
Les bas fourneaux sont apparus aux alentours de l'an 1100 avant J.C. en Europe durant la période de l'halstadt. Ce savoir semble avoir été découvert dans l'actuelle Arménie vers 1500 avant J.C.
Nos hauts fourneaux actuels vont apparaître plus tardivement grâce à la mécanisation et à l'utilisation de l'énergie hydraulique en Europe à partir du 13 au 14eme siècle.
Comparaison entre le bas fourneau et le haut fourneau.
Le bas fourneau
Il suffit de faire chauffer du minerai de fer ou des chutes d’acier et de fer à forte température pour récupérer une loupe, cette étape s'appelle la réduction.
Dans la loupe créée, on trouve du fer et des scories. Ainsi de la loupe au bloc de fer final, il reste une étape: le corroyage aussi appelé affinage. Elle consiste à marteler le massiot et d’en éliminer le plus de déchets possible.
C'est le procédé de réduction direct
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| ® site Google 2016 |
Le haut fourneau:
Il fonctionne de façon à faire fondre le minerai de fer à très haute température environ 1530°c.
On obtient alors de la fonte. Celle-ci est ensuite
réchauffée pour en extraire le surplus de carbone pour ensuite créer de l'acier qui lui, passe directement en affinage puis en laminage afin de fabriquer les profils utilisés aujourd’hui.
C'est le procédé de réduction indirecte
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® site Google 2016
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Nous tenions à remercier le Pays Jolit, aspirant serrurier du devoir dit Tourangeau, pour nous avoir convié à cette journée ainsi que Thibaud Dunas, forgeron saisonnier sur la forteresse de Montbazon, "Papy" et romain.
Un grand Merci à Jean Yves aldasoro, le propriétaire de la forteresse.
Une technique d'archéologie expérimentale qui, aujourd’hui, est très peu courante et qui reste cependant très riche en enseignement.
Avec pour but d'en réaliser d'autres l'année prochaine cette fois ci avec du minerai de fer de Touraine.
Merci à vous !
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| crédit photo: ® Sept 2016 JP |
De gauche à droite:
Pays Perrot-Minnot dit " Franc-Comtois ", Pays Jolit dit " Tourangeau ", Pays Neel Jeremy, Pays Delourme dit " Breton ", Pays Moreira Benoit, Pays Guilmineau " Marc l’Angevin ", Pays Baileuil Johan, Mathieu et sous le casque le Pays Briotet dit " Lorrain " .
