Visite du chantier de la Tour LUMA à Arles (30)
Ce Mercredi 14 Juin 2017, invité par l’association Construir’Acier, j’ai eu la chance de visiter le chantier de la Fondation LUMA en pleine construction.
Maîtres d'ouvrage :
Fondation LUMA, assistée de MYAMO
Maîtres d'œuvre :Gehry Partners
STUDIOS Architecture
T/E/S/S
Terrell
setec
Chiffres clés :
24 000 m² de surface totale
30 000 m² de surface plancher
1 600 t de structures métalliques
1 500 t d'armatures
12 000 m³ de béton
11 500 blocs inox et 8 300 m² de panneaux préfabriqués pour la façade
100 000 Heures d’études pour l’enveloppe du bâtiment
Hauteur total 55.5mètres – hauteur de la rotonde 19mètres – Ø de la rotonde 60Mètres
24 000 m² de surface totale
30 000 m² de surface plancher
1 600 t de structures métalliques
1 500 t d'armatures
12 000 m³ de béton
11 500 blocs inox et 8 300 m² de panneaux préfabriqués pour la façade
100 000 Heures d’études pour l’enveloppe du bâtiment
Hauteur total 55.5mètres – hauteur de la rotonde 19mètres – Ø de la rotonde 60Mètres
En arrivant à pied sur le chantier, aux entrailles d’un ancien mur de la compagnie Ferroviaire, à qui a appartenu le site et dont les ateliers fabriquaient et restauraient les trains, nous avons déjà pu nous rendre compte de la hauteur, 54 mètres de haut et de la complexité de l’ouvrage.
A 9h30 accueil café sur les toits des préfabriqués des bureaux d’études du chantier par l’équipe de Construir’Acier, sur les 50 invités la plupart sont des architectes, architectes d’intérieur.
A 10h00 comme le soleil du Sud commencé à nous taper sur la tête, christophe Ménage et Michel Muller tous deux de l’association Construir’Acier nous ont invité à diviser le groupe en deux et de nous équiper des EPI nécessaires à une visite en toute sécurité.
Le chef de chantier d’Eiffage construction Métallique, nous a servi de guide tout au long de la visite.
Dès le début il nous a expliqué que le bâtiment est composé de plusieurs éléments :
d’un noyau central en béton réalisé par Vinci , d’une structure métallique qui sert d’expansion de plancher réalisé par la société espagnole URSSA , d’une rotonde : « mur rideau circulaire » et d’une enveloppe caissonée en acier carbone en partie basse et en acier inoxydable en partie haute, le tout habillé de cassettes en acier inoxydable également.
d’un noyau central en béton réalisé par Vinci , d’une structure métallique qui sert d’expansion de plancher réalisé par la société espagnole URSSA , d’une rotonde : « mur rideau circulaire » et d’une enveloppe caissonée en acier carbone en partie basse et en acier inoxydable en partie haute, le tout habillé de cassettes en acier inoxydable également.
Sortie des cabanes de chantier en marche vers la vsisite du chantier
Habillages des cassettes en inox sur la partie basse du Bâtiment. Chaque cassette à un motif de déformation bien défini. L’architecte souhaité une relief maîtrisé. Après de longues heures de recherche, ils ont opté pour une déformations par projection de sablage dirigé par un bras robotisé. Chacune des 11500 cassettes ont été dessinées avec le motif du relief souhaité. Cette zone jusqu’à 19 mètres de haut va être recouverte de la verrière « rotonde ».
Un ensemble de coque finale de l’enveloppe du bâtiment.
Chaque module en inox est différent. Cette structure est en 3mm d’épaisseur pour les tôles de fond et de 8mm pour les goussets. L’ensemble est monté dans un chantier naval Ukrainien. Chaque pièce est vérifiée sur site par contrôle de points 3D, une tolérance de 3mm est possible. L’ensemble des coques inox sont par la suite soudées entre elles une fois posées. Afin d’optimiser le transport chaque module tient sur un plateau de camion poids lourd standard. La passivation des inox s’est faite à l’usine, mais il peut arriver que cette étape soit réalisée à nouveau sur le chantier.
Chaque module en inox est différent. Cette structure est en 3mm d’épaisseur pour les tôles de fond et de 8mm pour les goussets. L’ensemble est monté dans un chantier naval Ukrainien. Chaque pièce est vérifiée sur site par contrôle de points 3D, une tolérance de 3mm est possible. L’ensemble des coques inox sont par la suite soudées entre elles une fois posées. Afin d’optimiser le transport chaque module tient sur un plateau de camion poids lourd standard. La passivation des inox s’est faite à l’usine, mais il peut arriver que cette étape soit réalisée à nouveau sur le chantier.
Stockage sur le chantier au sol des différentes coques.
Avant de mettre en place les coques sur le bâtiment, un maximum de cassettes sont montées au sol. Des nacelles sont utilisées en permanence sur le chantier, elles peuvent aller jusqu’à 70 mètres.
Afin que chaque cassette s’aligne, des molettes ont été intégré au système de clispage et pour que le réglage soit plus rapide, lors de la découpe laser des inox, une graduation mm et cm a été gravé.
Le levage des coques se fait avec une grue. Des drones pilotés filment la manœuvre et les techniciens pilotes donnent leurs indications au grutier.
Avant d’être soudée entre elles, les coques sont maintenues par des étais tire/pousse fixés sur la dalle en béton. Chaque étai est intégré à la maquette 3D du bâtiment, car dans la dalle béton se trouve le réseau du plancher chauffant et il ne faudrait pas que les fixations et le réseau se rencontrent.
Chaque coque dépasse de plus d’un mètre de haut par rapport à la dalle : « comme ça il y a une économie de garde corps de chantier et l’ensemble des dalles sont au fur et mesure misent en sécuritées ».
En plus de l’acier et du béton il y a du verre !
La lumière extérieure va rentrer par les « glassbox » . Chacune de ces boîtes de verre sont de taille et de fond différents. Des joints ont été placé en périphérie avant de venir fixer chaque boîte. Les boîtes sont entièrement vitrées au sol et une grue de type PPM vient les lever .
Détails complexes de la structure métallique réalisée par l’entreprise Espagnole URSSA.
A l’intérieur du bâtiment on peut apercevoir un double escalier hélicoïdal caissonné en acier. Il va entièrement être recouvert de plâtre et de pierre. Comme les volumes sont grands, les escaliers le sont aussi. Les proportions sont gardées…
L’ensemble des parties en béton visibles vont être recouvertes de panneaux préformés , qui rappellent de par la couleur et la forme la pierre et la terre locale.
L’ensemble des parties en béton visibles vont être recouvertes de panneaux préformés , qui rappellent de par la couleur et la forme la pierre et la terre locale.
Nous avons fini la visite par une maquette prototype réalisée à l’échelle 1.
Il reste encore à réaliser tout l’aménagement intérieur, passages des gaines techniques, … du bâtiment. Après deux années d’étude sur les finitions intérieures, la cliente à décider de tout changer. Les premières études de ce chantier ont débuté en 2007, normalement fin 2018 début 2019 ce bâtiment, qui accueillera des artistes en résidences, des restaurants, des expositions temporaires d’art contemporain, sera inauguré.
Merci à Contruir'Acier de m’avoir permis de visiter ce chantier hors normes qui utilise à la fois des techniques innovantes et artisanales.
Pays THOMAS Jérémy le Rouergue
CSDD Responsable de l'ISMB